Gare du Chablais à St-Triphon

19 juillet 2013
Agglo : Plutôt que de mettre 100 mios pour gagner 10 minutes en AOMC...
Pourquoi ne pas faire la Gare du Chablais à St-Triphon ?

Qu’ils étaient à la fois pompeux et motivants, tous ces articles de presse, déclarations et interviews de MM. Mariétan & Co, au sujet du grandiose projet d’Agglo !
 
Les élus et spécialistes concernés traitaient de sujets complexes, souvent de manière hermétique, donc incompréhensible pour la majorité de nos concitoyens. De plus, ils avaient donné, dans une vision restreinte, une considérable priorité à l’aspect ferroviaire du dossier en question. En effet, le poids pris par l’AOMC/TPC a constitué une focalisation d’intérêts qui n’a pas contribué à une approche suffisamment large d’éléments mobilisateurs.
 
La Confédération soutient les « Agglos » en retenant, chaque 4 ans, une liste de mesures issues de différents projets, afin d’obliger chaque région à définir, dans une large concertation, des projets rassembleurs et cohérents. Il s’agissait là de la condition essentielle au succès de ces dossiers, donc de la chance d’obtenir des fonds publics…
 
Dans cette optique, les 8 dernières années de présidence Mariétan n’auront pas permis de peaufiner un dossier large, motivant et réaliste. En effet, plutôt que d’avoir pour objectif de fédérer une région qui en a grand besoin, ce projet a été essentiellement géré en comité restreint où les intérêts individuels et les verbiages ont pris le pas sur l’efficacité et le pragmatisme. Le message livré aux citoyens était simple : « Dormez tranquilles, Mesdames et Messieurs, nous veillons ».
 
Aujourd’hui, la veille est terminée, et le réveil est rude. Après avoir déposé un premier dossier d’Agglo, sans projet d’envergure, donc sans demande de soutien fédéral, il y a 5 ans, et après en avoir déposé un deuxième, il y a un peu plus d’une année, le résultat est tombé à Berne : Recalé ! Le sujet central abordé, très coûteux au demeurant, est bien trop déficient pour mériter la bienveillante conviction des experts.
 
Adieu donc, les milliards de la Confédération qui iront vers d’autres agglomérations, gérées par des responsables plus ouverts et plus réalistes ! Aucune subvention substantielle ne nous sera accordée. Navrant !
 
Retour à la case départ
 
Il est grand temps de développer notre région, en mettant en avant des éléments qui nous rapprochent tous. Ainsi, à St-Triphon, qui constitue le centre de gravité des communes concernées, la Gare du Chablais s’impose naturellement. Tout y existe. Elle est située à 200 m. des limites des communes de Monthey et Collombey, à 500 m. de Bex (qui pourrait facilement la rejoindre avec le BVB). Elle se trouve sur la commune d’Ollon et à 800 m. environ d’Aigle.

Il y a dix ans que la transformation de la gare d’Aigle (partie CFF) a débuté. Maintenant qu’elle est achevée et qu’elle rassemble nos petits trains locaux, il est temps de réaliser, ensemble et à peu de frais, notre gare régionale où s’arrêteront les trains directs sur cette ligne internationale. Ainsi, et enfin, toutes nos communes seront désenclavées.
 
Pour ce faire, un seul bâtiment est à réaliser, avec un parking public adapté. Pour le reste, et moyennant quelques aménagements peu coûteux, la desserte par l’actuel train AOMC, dont la ligne pourrait être également empruntée par l’AL et l’ASD, est suffisante. Il en est de même de l’accès routier par voitures et bus. Que de temps et de millions économisés par rapport à la coûteuse option retenue dans le défunt projet d’Agglo.
 
Une telle variante a déjà été évoquée, il y a plus de vingt ans. Abandonnée par erreur (cela se voit aujourd’hui), elle doit être reprise et se fonder sur les réalités qui ont changé l’environnement urbain de nos agglomérations actuelles.
 
L’opportunité d’un nouvel examen de cette option apparaît comme une évidence. Surtout lorsque l’on aura rappelé que tout projet de ce type implique 10 années d’études, d’évaluation de variantes, de procédures et, finalement, de réalisation.
 
Que voilà une part seulement d’un projet local d’Agglo réaliste, mobilisateur pour nous tous et à même de convaincre la Confédération. Dans un deuxième temps, afin de dynamiser l’offre culturelle de notre vaste région, il pourrait s’avérer aussi original qu’opportun, par exemple, d’acquérir la carrière à proximité, afin d’y installer le plus grand théâtre et la plus grande salle de concert en plein air de Suisse romande…
           
Bien évidemment, en complément de cette option ferroviaire, il est indispensable d’intégrer au dossier les aspects socioculturels, sportifs, énergétiques, de mobilité douce, d’aménagement du territoire et de protection du paysage. Dans cette optique, des démarches collectives sont nécessaires, afin de parvenir à de larges accords. Car la Confédération exige que soit traité l’ensemble des domaines relevant des besoins de toute agglomération.
 
Enfin, nous souhaitons rappeler ici une évidence :  Il n’y a aucune grandeur à se déclarer victimes d’incompétences. Mais, quand on les constate, il importe de prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour aboutir à des solutions réalistes et rassembleuses.

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