A 59 ans, marié et 3 enfants, Guy est Directeur de l’Ecole Suisse de Vitrail et Création de Monthey. Il est aussi Conseiller municipal depuis 2017.
Je relis ma présentation de candidature d’il y a quatre ans, avec tendresse et critique. Il s’y trouvait une part de naïveté faite du manque de pratique du terrain politique. Les idéaux qui dictent la ligne de conduite restent pourtant les mêmes.
Je crois passionnément que la gouvernance est affaire d’attitude, une attitude qui doit procurer à chacun un sentiment d’égalité et de confiance. C’est la condition cadre qui oblige chaque action.
Je reste persuadé que la dette est un fardeau. Je pense que nos enfants ont besoin d’une éducation humaniste qui tienne compte de la réalité de leur évolution physique et spirituelle, que cette éducation ne doit pas être soumise à la seule ambition de les mettre à jour numériquement ou de les inscrire dans un processus de rentabilité. Je crois qu’un environnement urbain sain dans ses formes est un facteur de stabilité mentale et physique. J’ai la certitude que l’art et la culture ont un rôle central à occuper.
Il est facile d’énumérer des problématiques. La mise en œuvre de solutions est une autre affaire. Elle doit s’appuyer sur une participation active de tous. Le pouvoir politique se considère trop souvent comme le détenteur d’une vérité sans nuance, l’imposant du haut vers le bas et supportant peu la contradiction. Il estime que d’engager la population le plus tôt possible dans les processus de réflexion est un risque non supportable.
Il serait pourtant nourrissant, tant pour l’autorité que pour le citoyen, d’actionner le plus souvent possible une démarche participative. De telles actions diminuent les oppositions, contribuent au développement de la responsabilité individuelle et cultivent la confiance mutuelle. Il serait aussi profitable de mieux exploiter les ressources importantes de l’administration communale en créant avec réelle conviction plus d’horizontalité et d’interactivité dans la relation entre les différents services de la ville.
J’ai eu l’honneur de travailler au sein du dicastère de la Culture, du Tourisme et du Jumelage. Nous possédons des compétences humaines riches et dévouées au service de la population, nous avons des infrastructures de qualité enviable. Cette législature n’a pas été celle de grandes décisions forcées, plutôt celle du soin attentif apporté aux liens. Tout d’abord, la complémentarité naturelle entre les trois domaines a été renforcée, les collaborations ont été nombreuses et systématiquement recherchées. L’activité du service de la Culture déborde maintenant largement sur la cité. Les actions de médiation réalisée par le Théâtre et la Médiathèque touchent une population de plus en plus large, les projets de production d’artistes locaux sont une véritable priorité et le festival Hik et Nunk a certainement trouvé le bon format en impliquant le tissu commercial du centre ville. De plus, la valorisation des sociétés locales, des acteurs et des structures indépendantes reste un souci permanent. Pour sa part, Monthey Tourisme se trouve également dans une phase d’évolution. La notion de tourisme change, nous parlons de plus en plus de tourisme de proximité et durable. Notre ville ne manque ainsi pas d’attraits qui sont aujourd’hui proposés à la population sous forme de ballade à pied ou à vélo dans ses rues et ses environs.
Un dernier trait sur la culture. Elle est encore trop souvent considérée comme une courtisane, belle et disponible que l’on veut bien rémunérer pour autant qu’elle n’en dise pas trop. Il serait temps de régler ce malentendu, de reconnaître à ses acteurs leurs compétences objectives, la rigueur de leur travail, la nécessité de son indépendance et entamer une véritable réflexion sur le recentrage de son rôle au sein de la société. La culture possède son ordre propre qui n’est pas celui du domaine juridique, ni celui du domaine économique, mais qui en est le complément.
