Dans le Régional N° 773 du 30 septembre 2015, il est fait état d’une décision récente des Autorités de la Ville de Monthey, soit l’attribution d’un crédit de Fr. 1'290'000.— pour terminer la mise en place du nouveau revêtement de l’Avenue de la Gare. Ceci depuis l’angle du bâtiment de la Migros, jusqu’à l’entrée du carrefour de l’Avenue de l’Europe, soit une centaine de mètres.
La Télévision Suisse Romande (TSR) a conduit une enquête, en date du 4 octobre 2013, concernant les travaux de construction de l’autoroute de la Transjurane. Elle confirme qu’en pleine campagne, sans achats de terrains ni œuvres d’art, le coût de construction s’élève à
Fr. 20'000'000.-- pour un kilomètre d’autoroute.
Tenant compte d’une largeur de 25 mètres (soit 2 X 2 voies et bandes d’urgence), cela représente quelque 25'000 mètres carrés.
Ce qui fixe le prix de construction de ce tronçon
d’autoroute à Fr. 800.--/m2.
A Monthey, l’Avenue de la Gare mesure, à cet endroit, environ 11 mètres de large. Pour son réaménagement sur une distance de quelque 100 mètres, nos politiques dépensent Fr. 1'290'000.—.
Ce qui fixe le prix du réaménagement de ce tronçon
de l’Avenue de la Gare à Fr. 1’172.--/m2.
Avec l’accord des deux conseils, Monthey dépense donc 1,5 fois plus d’argent pour la mise à niveau de ce type de rue que pour créer une nouvelle autoroute moderne !!! Désarmant.
Que dire de cette manie de nos politiques de dépenser autant d’argent pour de simples aménagements de surface ? Car ces travaux ne comprennent pas de réfections de conduites souterraines, puisque ce tronçon de route a déjà été ouvert... pas moins de 4 fois durant ces trois dernières années ! De plus, cette réalisation ne comportera aucune difficulté technique.
L’Entente, déplore, en l’espèce, la béate soumission de notre Conseil général aux arguments de l’exécutif. Elle se demande si la folie des grandeurs de certains élus conduira Monthey à devoir bétonner des dalles de granit jusqu’aux Giettes...
Ce n’est, malheureusement, que l’état de nos finances qui les arrêtera !
Ces dépenses somptuaires et généralisées, qui s’avèrent inversement proportionnelles au développement économique de notre centre-ville, plomberont, malheureusement et pour longtemps, les capacités d’investissement de la ville dans nombre d’autres domaines, pourtant bien prioritaires...
